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Pourquoi le nombre d’animaux sauvages secourus augmente-t-il au printemps?

Un hibou est assis sur un perchoir dans un enclos.

Un grand-duc d'Amérique en rééducation à l'organisme Alberta Institute for Wildlife Conservation.

Photo : Radio-Canada / Dave Gilson

Radio-Canada

Un centre de sauvetage d'animaux sauvages de l'Alberta s'occupe actuellement de 20 animaux blessés, mais affirme que ce nombre pourrait atteindre des centaines au cours des deux prochaines semaines.

C'est la saison des petits dans toute l'Alberta pour pratiquement toutes les espèces, dit Scottie Potter, du centre de conservation de la faune sauvage de l'Alberta AIWC, situé au nord de Calgary.

De la fin avril à la mi-juin, l'Alberta Institute for Wildlife Conservation (AIWC) commence à accueillir un nombre considérablement plus élevé d'animaux, principalement des jeunes orphelins.

Cela peut être dû à des accidents de voiture, à des attaques de chats et de chiens domestiques... ou même à quelque chose comme un oiseau parent qui heurte une clôture en fil barbelé. Ces problèmes sont donc souvent le résultat d'une action humaine, d'une manière ou d'une autre.

Selon Mme Potter, la saison des bébés animaux, ainsi que les mouvements des oiseaux migrateurs qui traversent l'Alberta à cette époque de l'année entraînent une augmentation générale du nombre d'animaux sauvages dans la province.

Cycles saisonniers et signes des temps

Des merles, des grands-ducs d'Amérique, un épervier brun et un renard roux font partie des animaux déjà pris en charge par l'AIWC. L'organisme estime que le nombre d'animaux accueillis au printemps augmente d'environ 500 %.

Si Mme Potter note que cette escalade des sauvetages est saisonnière, d'autres ont remarqué des tendances plus inattendues dans la province.

Une femme vêtue d'une veste noire se tient debout avec des bâtiments en arrière-plan.

Scottie Potter travaille à l'organisme Alberta Institute for Wildlife Conservation. Elle dit que le centre doit embaucher plus de personnel saisonnier et faire appel à des bénévoles pour faire face à l'afflux d'animaux au printemps.

Photo : Radio-Canada / Dave Gilson

Colin Weir, qui dirige le Centre des oiseaux de proie de l'Alberta, près de Lethbridge, explique que l'organisme vient à la rescousse de plus d'oiseaux à cette période de l'année, pour les mêmes raisons que celles évoquées par Scottie Potter. Cependant, il ajoute que les conditions météorologiques extrêmes sont un facteur qui pèse désormais dans la balance.

En raison de la sécheresse, explique-t-il, certains peuplements d'arbres du sud de l'Alberta sont incapables de résister à de fortes rafales et ne peuvent donc plus accueillir les oiseaux nicheurs comme ils le faisaient autrefois.

Il arrive que des arbres soient complètement renversés par le vent, souligne Colin Weir. Toutes les branches deviennent cassantes et se brisent. Il arrive alors que les nids s'écrasent sur le sol.

M. Weir a remarqué que les arbres et les brise-vent commencent à dépérir plus tôt en l'absence d'une humidité suffisante.

Le changement climatique, quel qu'il soit, crée de nouvelles situations que nous voyons et apprenons que par nos observations, qu'il s'agisse d'appels téléphoniques d'agriculteurs et d'éleveurs qui rencontrent des animaux sauvages ou de situations que nous observons nous-mêmes.

Une citation de Colin Weir, directeur général, Alberta Birds of Prey Centre

Parfois, les oiseaux sont emportés hors de leur nid par les vents. Il y a une semaine, dimanche, nous avons eu une journée de grand vent dans le sud de l'Alberta. Le vent était encore plus fort que d'habitude, et nous avons reçu ce jour-là quelques jeunes grands-ducs orphelins dans nos installations, rapporte M. Weir.

Le grand-duc d'Amérique, un oiseau résident de l'Alberta, commence à pondre ses œufs plus tôt dans l'année, ce qui signifie que ses bébés sont plus grands que ceux de la plupart des espèces au printemps.

Les jeunes ouvrent leurs ailes pour les étirer et lorsqu'un jour de grand vent se lève, il arrive souvent qu'ils soient emportés et projetés hors de leur nid.

Observer avant d'agir

Selon M. Weir, l'urbanisation croissante de certaines espèces d'oiseaux a également augmenté les interactions entre les humains et les animaux, avec parfois des conséquences négatives.

Hier, un ami m'a envoyé une photo où l'on voyait des gens sauver un pygargue à tête blanche qui avait été heurté par un véhicule sur [la route périphérique] Stony Trail [à Calgary], et c'est là qu'ils l'ont secouru, raconte-t-il.

Colin Weir et Scottie Potter soulignent tous les deux que si les gens rencontrent des animaux sauvages, ils devraient d'abord s'arrêter pour les observer avant d'intervenir.

Beaucoup d'animaux n'ont pas besoin d'être secourus lorsque nous pensons qu'ils sont en détresse, précise Mme Potter, citant l'exemple des lièvres qui sont laissés seuls par leur mère pendant de longues périodes.

Elle ajoute que, bien que chaque situation soit unique, il est généralement évident lorsqu'un animal est gravement blessé et qu'il a besoin d'une intervention.

Si quelqu'un voit un animal sauvage et pense qu'il pourrait avoir besoin d'aide, il est préférable de le surveiller, à distance, renchérit M. Weir. Il y a des risques non seulement pour les animaux sauvages, mais aussi pour les personnes qui essaient parfois de les aider. Ensuite, la meilleure chose à faire est d'appeler le centre de secours local ou l'Alberta Fish and Wildlife.

Avec les informations de Dave Gilson et Kylee Pedersen

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