•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

CouvertureEn directLes éléments de la page suivante peuvent changer d’ordre, et d’autres peuvent être retirés ou ajoutés au moment de la mise à jour.

Premiers déchargements d’aide sur les côtes de Gaza

L'armée américaine a aménagé une jetée provisoire arrimée sur la côte de la bande de Gaza.

Photo aérienne de la bande de Gaza.

Après des jours de blocage des arrivées d'aide humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine, l'armée américaine a annoncé qu'un premier chargement avait commencé à être débarqué vendredi par la jetée provisoire américaine arrimée sur la côte de la bande de Gaza.

Photo : Associated Press

Faits saillants

  • La guerre à Gaza est « tragique », mais il n'y a pas de « génocide », a déclaré vendredi Gilad Noam, représentant d'Israël, devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, qui siège à La Haye.

  • L'armée israélienne a indiqué vendredi que des dizaines de civils israéliens ont incendié un camion et blessé son conducteur ainsi que des soldats. Des médias israéliens désignent des colons qui soupçonnaient un chargement d'aide pour la bande de Gaza.

  • Le bilan dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre est de 35 303 morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne. L'attaque de ce groupe islamiste le 7 octobre dernier a entraîné la mort de 1170 personnes.

  • Le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, l'Australie, la Corée du Sud et sept États membres de l'UE, dont la France, ont adressé vendredi un appel conjoint à Israël pour l'exhorter à ne pas lancer d'offensive de grande ampleur sur Rafah et à ouvrir les frontières de Gaza à l'aide humanitaire.

  • Après plus d'une semaine de retard, la jetée temporaire promise par les États-Unis est finalement prête à recevoir de l'aide humanitaire au moment où les principaux points d'entrée de la bande de Gaza sont bloqués.

  • 800 000 personnes ont fui les combats à Rafah, selon l'ONU

    Des Gazaouis chargent leurs effets personnels dans un camion.

    Des Palestiniens déplacés quittent une zone dangereuse à Rafah, le 15 mai 2024, alors que les forces israéliennes continuent de combattre les militants du Hamas dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

    Photo : Getty Images / Agence France-Presse

    L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a dit estimer samedi que 800 000 personnes avaient fui Rafah depuis les appels à évacuer lancés le 6 mai par l'armée israélienne.

    Elles sont principalement allées dans les zones du centre [de la bande de Gaza] et à Khan Younès, y compris dans des bâtiments détruits.

    Une citation de Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA

    Depuis le 6 mai, l'armée israélienne a sommé les habitants de plusieurs quartiers dans l'est de Rafah de les évacuer avant d'y entamer des bombardements et des opérations ciblées au sol pour éliminer les derniers bataillons du Hamas qui s'y trouvent, selon elle.

    Pas de zone sûre dans la bande de Gaza, déplore l'ONU

    Selon l'ONU, un million de Gazaouis qui fuyaient les combats et les bombardements étaient venus s'ajouter aux habitants de Rafah, massés dans cette ville adossée à la frontière égyptienne, soit un total estimé à 1,4 million de personnes.

    Depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre, les Palestiniens ont été forcés de fuir à de nombreuses reprises à la recherche d'un lieu sûr qu'ils n'ont jamais trouvé, même pas dans les abris de l'UNWRA, affirme Philippe Lazzarini sur la plateforme X.

     Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), Philippe Lazzarini, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'UNRWA au siège de l'ONU, à New York, le 17 avril 2024.

    Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA

    Photo : Getty Images / CHARLY TRIBALLEAU

    L'affirmation selon laquelle les habitants de Gaza peuvent se rendre dans des zones "sûres" ou "humanitaires" est fausse. [....] Il n'y a pas de zones sûres à Gaza.

    Une citation de Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA

    Les zones vers lesquelles les gens fuient aujourd'hui ne disposent pas d'un approvisionnement en eau potable ni d'installations sanitaires, ajoute-t-il.

    L'opération terrestre sur Rafah, annoncée depuis des mois par Israël, a suscité une forte opposition de la communauté internationale face aux craintes de carnage parmi les civils.

    Agence France-Presse

  • L'armée israélienne annonce qu'elle a rapatrié le corps d'un otage récupéré à Gaza

    L'armée israélienne a annoncé samedi qu'elle a rapatrié le corps d'un Israélien récupéré dans la bande de Gaza, où il avait été emmené par le Hamas le 7 octobre dernier après avoir été tué dans l'attaque menée par ce mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël.

    Le corps de Ron Benjamin, 53 ans, a été retrouvé avec ceux de trois otages – Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter – dont le rapatriement des corps avait été annoncé vendredi, a précisé le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

    Deux femmes parlent dans un micro; l'une d'elles tient un portrait de Ron Benjamin.

    Les filles de Ron Benjamin se sont exprimées en décembre 2023 lors d'une activité organisée pour demander la libération des otages détenus à Gaza.

    Photo : Reuters / DAVID DEE DELGADO

    Vendredi, il avait indiqué que les corps de ces otages avaient été récupérés durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements sur la base d'informations obtenues notamment lors d'interrogatoires de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza.

    Selon les renseignements vérifiés en notre possession, Ron Benjamin a été assassiné [...] le 7 octobre et son corps a été enlevé et emmené à Gaza par le Hamas.

    Une citation de Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne

    Après la procédure d'identification menée [...] à l'Institut national de médecine légale, l'armée a informé sa famille aujourd'hui, samedi, a-t-il ajouté.

    Le matin du 7 octobre, Ron Benjamin avait prévu une randonnée à vélo près de la frontière avec la bande de Gaza. Parti de chez lui vers 6 h 30 pour rejoindre des amis au kibboutz Beeri, il avait fait demi-tour pour rentrer en entendant les sirènes.

    Après avoir appelé son épouse Ayalet, il avait laissé un message vocal à 7 h 30 sur le portable d'une de ses filles, alors à l'étranger, son dernier signe de vie.

    Son frère aîné, Shuki, avait retrouvé sa voiture criblée de balles sur le bord d'une route.

    124 otages toujours détenus

    Une manifestante avec du faux sang sur ses mains et sur son visage.

    Des manifestants israéliens ont réclamé la libération des otages à Tel-Aviv, le 18 mai 2024.

    Photo : Getty Images / JACK GUEZ / AFP

    Sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

    La mission sacrée de rapatrier le corps de Ron Benjamin va permettre à sa famille de lui accorder le repos éternel dans la terre d'Israël, a réagi dans un communiqué le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

    Le gouvernement israélien doit se concentrer sur la seule mission qui importe, envoyer des équipes de négociations, ce soir même, et se battre pour que [les otages] reviennent, tant les vivants que les morts, a ajouté le Forum, alors que les pourparlers sur une trêve entre le Hamas et Israël sont au point mort.

    Agence France-Presse

  • Benny Gantz, membre du cabinet de guerre d'Israël, menace de démissionner

    Le principal rival de Benyamin Nétanyahou, Benny Gantz, a donné trois semaines au premier ministre israélien pour adopter un plan d'action stratégique notamment sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera.

    M. Gantz a présenté un plan en six points qui comprend le retour des otages, la fin du régime du Hamas, la démilitarisation de la bande de Gaza et l'établissement d'une administration internationale des affaires civiles. Il soutient également les efforts destinés à normaliser les relations avec l'Arabie saoudite et à élargir le service militaire à tous les Israéliens.

    Benyamin Nétanyahou et Benny Gantz sont assis à une table lors d'une conférence de presse.

    Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et Benny Gantz sont rivaux politiques.

    Photo : Getty Images / ABIR SULTAN / AFP

    Il a fixé le 8 juin comme date limite pour l'adoption de ce plan.

    Chef du Parti de l'Union nationale (centre droit) et ancien ministre de la Défense, M. Gantz a intégré le cabinet de guerre israélien après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël par le Hamas.

    Le cabinet compte cinq membres, dont les trois principaux sont M. Nétanyahou, M. Gantz et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

    Nétanyahou impopulaire

    Les conditions posées par Benny Gantz sont des propos rabâchés dont le sens est clair : la fin de la guerre et la défaite d'Israël, a réagi M. Nétanyahou dans un communiqué, accusant son rival de chercher une excuse pour renverser le gouvernement et de vouloir la création d'un État palestinien.

    Sans majorité parlementaire pour son parti, le Likoud, M. Nétanyahou mène une coalition considérée comme la plus à droite de l'histoire d'Israël.

    Le départ de M. Gantz laisserait le premier ministre israélien encore plus redevable envers ses alliés d'extrême droite qui croient qu'Israël devrait occuper Gaza.

    M. Gantz a pris la parole quelques jours après que Yoav Gallant eut déclaré qu'il ne resterait pas à son poste si Israël choisissait de réoccuper Gaza. M. Gallant a également appelé le gouvernement à élaborer des plans pour une gouvernance palestinienne de l'enclave.

    Yoav Gallant.

    Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant (Photo d'archives)

    Photo : Getty Images / Alexi J. Rosenfeld

    Les sondages suggèrent que M. Nétanyahou serait battu si des élections avaient lieu, M. Gantz étant le candidat le plus probable pour être le prochain premier ministre. Un tel renversement de situation exposerait M. Nétanyahou à des poursuites pour corruption.

    Ce dernier subit une pression croissante sur plusieurs fronts. Les partisans de la ligne dure de son gouvernement souhaitent que l'offensive militaire contre Rafah, la ville la plus au sud de Gaza, se poursuive dans le but d'écraser le Hamas. Son principal allié, les États-Unis, et d'autres l'ont mis en garde contre une telle offensive et ont menacé de réduire leur soutien au vu de la crise humanitaire à Gaza.

    De nombreux Israéliens, inquiets du sort des otages, accusent le premier ministre de faire passer les intérêts politiques avant tout le reste.

    M. Nétanyahou a déclaré qu'Israël maintiendrait un contrôle de sécurité sur Gaza et a déclaré qu'il était impossible de planifier l'instauration d'une autorité palestinienne avant la défaite du Hamas.

    Avec les informations de l'Agence France-Presse et de l'Associated Press

  • Violents combats à Jabaliya et à Rafah

    De violents combats opposent les troupes israéliennes à des combattants palestiniens samedi à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, et à Rafah, dans le sud.

    L'armée israélienne a affirmé samedi avoir éliminé une cinquantaine de terroristes dans l'est de Rafah, ville gazaouie du sud accolée à l'Égypte, où ses troupes sont entrées le 7 mai.

    Des enfants sont debout près d'un cratère.

    Des enfants sont debout près d'un cratère causé par un bombardement israélien dans une rue de Rafah, le 18 mai 2024.

    Photo : Getty Images / Agence France-Presse

    Selon des journalistes de l'AFP, les tirs d'artillerie et les frappes aériennes se poursuivent dans l'est et dans le nord-est de Rafah.

    Les brigades al-Qods, branche armée du Djihad islamique palestinien, ont aussi affirmé qu'elles affrontent des troupes israéliennes dans l'est de la ville.

    Retour du Hamas dans le nord

    Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée a ordonné dans la soirée l'évacuation immédiate de quartiers ouest de la ville de Jabaliya, d'où, selon elle, des roquettes ont été tirées sur des villes israéliennes.

    Début janvier, Israël avait annoncé avoir neutralisé le Hamas dans le nord du territoire palestinien, mais selon l'armée, le mouvement contrôlait totalement Jabaliya il y a quelques jours.

    Des Palestiniens qui marchent dans les débris d'une maison détruite portent le corps d'une personne tuée.

    Des Palestiniens transportent le corps d'une personne tuée lors d'une frappe israélienne sur Jabaliya, le 18 mai 2024.

    Photo : Reuters / RAMI ZOHOD

    Le Hamas y a fait état de dizaines de morts et de centaines de blessés, accusant l'armée israélienne de cibler des immeubles résidentiels ainsi que des écoles et des abris.

    Les brigades al-Qods ont quant à elles affirmé avoir ciblé à Jabaliya un centre de commandement israélien.

    Agence France-Presse

  • Le Hezbollah dit recourir à de nouvelles armes dans ses attaques contre Israël

    Le puissant Hezbollah libanais a eu recours ces dernières semaines à de nouvelles armes dans son conflit avec Israël, dont un drone capable de lancer des missiles avant d'exploser en attaquant ses cibles.

    Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah armé et financé par l'Iran affirme attaquer des objectifs militaires principalement dans le nord d'Israël à partir du sud du Liban, où il est fortement implanté, pour soutenir le mouvement islamiste palestinien.

    Jeudi, le Hezbollah a annoncé avoir mené une attaque à l'aide d'un drone équipé de deux missiles S5, généralement tirés depuis des avions, contre un site militaire à Metoulla dans le nord d'Israël.

    Il a publié une vidéo montrant le drone volant vers un site où se trouvent des chars, avant de lancer deux missiles puis d'exploser contre sa cible.

    C'est la première fois que le mouvement annonce l'utilisation d'une telle arme depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers.

    L'armée israélienne a déclaré que trois soldats avaient été blessés dans l'explosion d'un drone à Metoulla.

    Selon le Hezbollah, la charge explosive du drone pèse entre 25 et 30 kilos.

    L'importance de cette arme, explique à l'AFP l'analyste militaire Khalil Helou, un général de brigade à la retraite, réside dans sa capacité à lancer l'attaque depuis l'intérieur du territoire israélien.

    Le Hezbollah, selon lui, est capable d'envoyer des drones qu'il peut contrôler facilement et qui volent lentement à basse altitude sans être détectés par les radars.

    Mercredi, le mouvement libanais a annoncé avoir lancé des drones d'attaque contre une base militaire proche de Tibériade dans le nord d'Israël, à environ 30 kilomètres de la frontière avec le Liban.

    C'est la première fois selon des experts qu'il cible un objectif en profondeur du territoire israélien.

    Ces dernières semaines, le Hezbollah a aussi annoncé avoir utilisé simultanément dans une seule attaque contre des sites ou des convois militaires israéliens, des drones explosifs et des missiles guidés.

    Il a aussi eu recours à des missiles guidés et à des missiles iraniens de type Burkan, Almas et Jihad Moughniyé, du nom d'un commandant du Hezbollah tué par Israël en 2015 en Syrie.

    Mais, dit M. Helou, le Hezbollah continue d'utiliser en premier lieu dans ses attaques, des missiles antichars Kornet, qui ont une portée de cinq à huit kilomètres.

    Le missile antichar russe Konkurs fait également partie de son arsenal et peut échapper au système de défense antimissile israélien Dôme de fer.

    Le Hezbollah, qui possède un énorme arsenal, a maintes fois annoncé disposer de plusieurs armes et missiles avancés capables d'atteindre Israël en profondeur.

    Le 5 avril, son secrétaire général Hassan Nasrallah avait affirmé que le mouvement n'avait pas encore employé ses principales armes dans la bataille.

    Depuis octobre 2023, le Hezbollah et Israël testent leurs méthodes d'attaque et leurs tactiques militaires, estiment des analystes.

    Mais selon M. Helou, le mouvement libanais ne veut pas élargir le cercle de la guerre, il s'agit d'une guerre d'usure dans laquelle il tente de pousser l'armée israélienne à mobiliser davantage de soldats à sa frontière nord et de la dissuader de lancer une attaque d'envergure au Liban.

    Agence France-Presse

  • Israël dit avoir tué un combattant recherché en Cisjordanie occupée

    L’armée israélienne a déclaré avoir mené une frappe aérienne sur un centre d'opérations à Jénine, en Cisjordanie occupée, et avoir tué un militant recherché.

    L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué que le militant Islam Khamaysa était un haut responsable du camp de Jénine, responsable de nombreuses attaques dans la région.

    La Brigade al-Quds, la branche militaire du Djihad islamique, a confirmé vendredi l'assassinat d'Islam Khamaysa dans un communiqué, affirmant qu'il était un chef de la Brigade de Jénine.

    La Brigade de Jénine est une faction affiliée au Djihad islamique.

    Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que huit personnes avaient également été blessées lors de la frappe aérienne.

    Avec les informations de CNN

  • Un incident maritime est signalé en mer Rouge

    L'agence des opérations commerciales maritimes britanniques (UKMTO) a indiqué qu'elle a reçu une alerte faisant état d'un incident à 76 milles marins au nord-ouest de Hodeidah, au Yémen.

    Reuters

  • Les accusations de génocide sont déconnectées de la réalité, affirme Israël

    L'affaire de génocide portée contre Israël, dans laquelle l'Afrique du Sud demande à la plus haute juridiction de l'ONU d'ordonner un cessez-le-feu à Gaza, est complètement déconnectée de la réalité, a déclaré Israël vendredi.

    Cette affaire est une caricature de la Convention des Nations unies sur le génocide, qu'Israël est accusé d'avoir violée, a fustigé un représentant israélien devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye (Pays-Bas).

    L'Afrique du Sud présente à la Cour pour la quatrième fois un tableau complètement déconnecté des faits et des circonstances, a déclaré Gilad Noam, procureur général adjoint chargé des affaires internationales pour Israël. Une guerre tragique est en cours, mais il n'y a pas de génocide.

    Israël a réitéré son engagement inébranlable envers le droit international et a qualifié l'affaire de l'Afrique du Sud de totalement infondée. Pretoria demande à la CIJ d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, essentielle selon Israël pour éliminer les militants du mouvement islamiste palestinien Hamas.

    Israël est parfaitement conscient du grand nombre de civils concentrés à Rafah. Il est également parfaitement conscient des efforts du Hamas pour utiliser ces civils comme bouclier.

    Une citation de Gilad Noam, procureur général adjoint chargé des affaires internationales pour Israël

    Il a souligné qu'il n'y avait pas eu d'assaut à grande échelle à Rafah mais bien des opérations spécifiques et localisées précédées d'efforts d'évacuation et de soutien aux activités humanitaires.

    Quelques dizaines de manifestants pro-israéliens se sont rassemblés devant le siège de la CIJ, montrant des photos d'otages détenus par le Hamas. L'audience a été brièvement interrompue lorsqu'une femme a crié menteurs alors qu'Israël concluait sa déclaration.

    Pretoria a déclaré jeudi devant la CIJ que le génocide commis par Israël avait atteint un niveau horrible, évoquant notamment des fosses communes, des actes de torture et un blocage de l'aide humanitaire.

    L'Afrique du Sud avait espéré, lors de notre dernière comparution devant cette cour, mettre un terme à ce processus génocidaire afin de préserver la Palestine et son peuple, a dit Vusimuzi Madonsela, ambassadeur de l'Afrique du Sud aux Pays-Bas.

    Au lieu de cela, le génocide d'Israël s'est poursuivi à un rythme soutenu et vient d'atteindre un nouveau et horrible niveau, a-t-il ajouté. Ces allégations ont été qualifiées par Israël de caricature de l'accusation odieuse de génocide.

    Qualifier quelque chose de génocide encore et encore n'en fait pas un génocide. Répéter un mensonge ne le rend pas vrai, a déclaré Gilad Noam. C'est la quatrième fois que Pretoria sollicite la CIJ dans cette affaire.

    S'il faut dire à quelqu'un que ça suffit, c'est bien l'Afrique du Sud, pas Israël, a affirmé M. Noam. Quand dirons-nous "ça suffit" face aux tentatives répétées de l'Afrique du Sud d'exploiter la procédure de mesure provisoire de cette cour d'une manière aussi ignoble et aussi cynique?

    Dans un arrêt, en janvier, la CIJ a ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

    Cependant, la Cour n'est pas allée jusqu'à ordonner un cessez-le-feu. Or, pour Pretoria, l'évolution de la situation sur le terrain – notamment l'opération à Rafah – nécessite une nouvelle ordonnance de la CIJ.

    Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes, mais elle n'a aucun moyen de les faire respecter. Pretoria demande à la Cour trois nouvelles mesures d'urgence en attendant qu'elle se prononce sur le fond de l'affaire, l'accusation selon laquelle Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.

    L'Afrique du Sud souhaite que la Cour ordonne à Israël de cesser immédiatement toutes les opérations militaires à Gaza, y compris à Rafah, de permettre l'accès humanitaire et de rendre compte des mesures prises dans l'exécution de ces ordonnances.

    Agence France-Presse

  • Les États-Unis évacuent 17 médecins américains de Gaza

    Les États-Unis ont annoncé vendredi avoir évacué 17 médecins américains qui se trouvaient bloqués dans la bande de Gaza depuis la prise par l'armée israélienne du passage de Rafah à la frontière avec l'Égypte.

    Washington a finalement entrepris d'évacuer ces 17 médecins par le passage Kerem Shalom entre le territoire palestinien assiégé et Israël, a précisé un responsable américain proche du dossier, sous couvert de l'anonymat.

    Avec les informations de l'Agence France-Presse

  • Joe Biden envoie un proche conseiller en Arabie saoudite et en Israël

    Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, se rendra samedi en Arabie saoudite et dimanche en Israël, a annoncé vendredi un porte-parole de la Maison-Blanche.

    Alors que le président Joe Biden s'efforce d'arriver à une normalisation des relations entre ces deux pays, Jake Sullivan doit rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ainsi que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a précisé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

    Avec les informations de l'Agence France-Presse